candidate.card.title

candidate.card.description

becomeAMember.title

becomeAMember.description

Votez pour la solidarité !

29/04/2024 | FR / NL

Rédiger un édito dans le cadre du 1er mai n’est jamais un exercice facile. La fête du Travail est par essence LA journée des travailleurs. Une journée de lutte, qui nous rappelle les combats syndicaux menés dans le passé pour obtenir des acquis sociaux fondamentaux mais aussi l’importance de continuer à nous battre pour nos droits à l’avenir. Le 1er mai est donc à chaque fois l’occasion d’analyser la situation et de faire le bilan sur les défis qui nous entourent. Cette fois-ci, qui plus est, il se situe à un moment charnière, où la démocratie a pleinement son rôle à jouer : à l’aube des élections sociales et des élections législatives. 

Dans les entreprises, le compte à rebours est lancé

A la fin de ce mois, les nouveaux représentants du personnel seront élus dans les entreprises du pays où peuvent se tenir des élections sociales. Plus que jamais, la concertation est essentielle. Tous secteurs confondus, ces quatre dernières années ont été éprouvantes, notamment avec la crise du Covid, mettant sous pression les travailleurs et leurs conditions de travail. La situation des entreprises et des emplois reste quant à elle précaire. Au quotidien, le job des délégués est cependant parfois mis à rude épreuve dans une société où l’individualisme prend  de plus en plus d’ampleur. Pourtant, c’est une certitude et l’Histoire nous l’a prouvé : c’est la voie du collectif qui permet de surmonter les difficultés et d’avancer. La solidarité est le ciment nécessaire pour que personne ne reste au bord du chemin. Voter 3 SETCa-FGTB, c’est voter pour une équipe qui négocie quand c’est possible et qui se bat quand il le faut ! Jamais nous n’abandonnons. 

2024 : année de toutes les élections

Le 9 juin, tout notre paysage politique sera renouvelé. De la commune à l’Europe, nous voterons en effet pour chaque niveau de pouvoir. L’un d’entre eux influencera particulièrement notre futur : c’est celui de l’Europe. Une Europe qui vire dangereusement à droite et à l’extrême droite. Qu’il s’agisse de sujets comme la migration ou de choix économiques et sociaux, chaque jour, les thèses de l’extrême droite progressent et viennent gangrener la solidarité et le vivre ensemble. C’est l’Europe de tous les dangers qui est à nos portes. Dans plusieurs recoins du pays également, l’extrémisme gagne du terrain. Nous devons rester extrêmement vigilants, continuer de nous y opposer et dénoncer systématiquement les discours populistes de l’extrême droite, faits de fake news et de contre-vérités. Et surtout rappeler que jamais l’extrême droite ne sera source de progrès social. Nous sommes heureux de constater qu’un peu partout dans le pays un front anti-fachiste se remet en place. 

Une autre Europe est nécessaire, celle du progrès social.  La solidarité de tous les travailleurs européens doit être renforcée pour tendre vers du progrès pour tous. 

L’Europe a dit … ‘Faire ceinture’ 

L’Europe est un concept qui pour beaucoup est difficile à comprendre et appréhender. A la fois proche et éloigné de nous. Tout le monde n’a pas toujours pleinement conscience que c’est l’Europe qui dicte les règles du jeu. Celle-ci vient d’imposer un nouveau diktat budgétaire et les Etats membres devraient s’y conformer à partir de 2025. Les grand perdants de la partie : ce sont nous, les citoyens. Pour la Belgique, le plan d’austérité imposé par l’Europe reviendrait à un effort budgétaire qui pourrait atteindre quelque 30 milliards, par an graduellement,  d’ici 2028. Les chiffres prouvent que si on les applique, la Belgique ne pourra pas faire face aux investissements cruciaux ni dans ses soins de santé, ni dans ses écoles par exemple. Et c’est sans compter les investissements vitaux dans la transition climatique, qui ne pourront pas non plus être engagés. Cette nouvelle cure d’austérité affectera aussi notre sécurité sociale, nos services publics et nos revenus. Comme nous l’expliquons aussi dans notre brochure consacrée au sujet, le carcan budgétaire imposé par l’Europe n’est pas toujours logique et est également profondément risqué.  Seule dépense permise sans limite : l’armement. Cela en dit long sur l’esprit qui prévaut chez nos dirigeants… Alexander De Croo disait lui-même il y a quelque jours son ambition d’augmenter les dépenses en défense, en rationalisant les soins de santé et en limitant dans le temps les allocations de chômage. Jusqu’à présent, les armes n’ont jamais soigné. 

A gauche ou à droite : être conscient des enjeux 

En fonction du gouvernement qui verra le jour après le 9 juin, nous prendrons des directions divergentes. Voter à gauche ou à droite engendrera, en effet, des résultats fort différents pour la population. Pour répondre aux obligations imposées par l’Europe, il n’y a que deux ou trois formules possible : soit en augmente les recettes, soit on diminue les dépenses, soit on fait un mix des deux. 

Les règles sont là mais les solutions pour y arriver dépendront de nos dirigeants belges. Les politiques de droite chercherons à réduire les dépenses : en limitant par exemple les soins de santé, les allocations de chômage, en touchant à l’index, en mettant en place une réforme fiscale et en supprimant une série de moyens pour les services publics. Autrement dit, l’état va se désendetter mais en pratique ce sont les plus petits qui vont s’endetter. Les politiques de gauche, quant à eux, viseront à augmenter les recettes et à investir dans les services publics et le bien-être social. C’est par exemple :  garantir une norme de soins de santé, investir pour des logements plus performants énergétiquement via des primes, faire rentrer des moyens supplémentaires pour l’Etat au départ des plus large épaules, une réforme fiscale qui permet de donner du pouvoir d’achat au moins nantis et de taxer les plus les gros revenus. Ça, ce sont des choix de gauche. 

Derrière les beaux discours de la campagne électorale, il y aura ensuite des actes et des décisions qui suivront et ceux-ci auront nécessairement un impact sur nos vies. Lors du scrutin, il est essentiel que chacun exprime sa voix, son choix. L’abstentionnisme profite trop souvent à la droite, pire à l’extrême droite. Le vote est une arme pacifique de progrès social quand il est utilisé. Ne l’abandonnons pas. Ensuite, il est essentiel que chacun se demande si le choix qu’il fait et le projet qu’il y a derrière améliorera son quotidien. 

Le seul choix qui s’impose : celui de la solidarité

Qu’il s’agisse des élections sociales (votez liste 3) ou des élections législatives, voter etexprimer son droit démocratique sera essentiel. Il s’agira aussi de faire le bon choix pour demain : le seul qui s’impose est celui de la solidarité. Celui d’une société forte, déterminée, où les enjeux collectifs trouvent des réponses collectives, où tout un chacun est respecté et peut bénéficier des mêmes chances, où le progrès social continue d’être une réalité et n’est pas mis aux oubliettes. Nos ancêtres se sont battus pour nos droits dans le passé. Faisons-en de même, préservons-les et gardons à l’esprit que nos choix sont déterminants. C’est ensemble, en tant que travailleur, en tant que citoyen, que nous construisons notre projet de société. Notre rôle est aussi de mettre les « gauches », les « progressistes » en position de force pour la constitution du futur gouvernement. Chaque voix comptera ! C’est ensemble qu’on est plus forts ! Bon 1er mai à tous et toutes.